Domaine Olivier Pithon

Initié aux vins dès ma plus tendre enfance par un grand-père maternel vigneron en Anjou, je suis, comme qui dirait, tombé dedans quand j’étais petit. Mon grand frère vigneron dans les coteaux du Layon (Jo Pithon) s’est installé alors que je n’avais que 4 ans. Des souvenirs dans sa cave, j’en ai des dizaines … et que des bons ! C’est donc naturel...

Initié aux vins dès ma plus tendre enfance par un grand-père maternel vigneron en Anjou, je suis, comme qui dirait, tombé dedans quand j’étais petit. Mon grand frère vigneron dans les coteaux du Layon (Jo Pithon) s’est installé alors que je n’avais que 4 ans. Des souvenirs dans sa cave, j’en ai des dizaines … et que des bons ! C’est donc naturellement que je suis venu au vin ou que le vin est venu à moi.

Dès l’âge de 14 ans, j’ai travaillé dans les vignes par apprentissage dans mon Anjou natal. Sensibilisé très tôt à la qualité, j’ai quitté à 18 ans révolus, mes terres maternelles pour continuer ma formation dans la région bordelaise. Quelques stages m’ont permis de découvrir d’autres régions telles que le Jurançon, ou le Beaujolais. Les études enfin terminées, j’ai pu me concentrer pleinement à ma passion de la terre et du vin.

D’expérience en expérience, cinq ans se sont écoulés à travailler dans le Bordelais (Saint-Émilion) gravissant peu à peu les échelons de la connaissance. La vie m’a fait rencontrer beaucoup de gens et entre autres, Stéphane Derenoncourt, vinificateur autodidacte du bordelais. J’ai découvert avec lui la sensibilité, comment les vins peuvent devenir plaisir, équilibre et légèreté. L’amour du travail bien fait, la précision dans le choix des interventions, l’importance de la dégustation dans l’élaboration des vins, le respect de la matière première.

Ca paraît tout bête, mais c’est tout ce que l’on ne vous enseigne pas à l’école… Jamais on n’apprend que l’essentiel est de faire les vins que l’on aime, jamais on ne vous parle de poésie, d’amour, de plaisir. Et Stéphane m’a fait prendre conscience de tout cela et rien de plus … Parfois, une rencontre change beaucoup.

Naturellement (comme il m’a paru naturel d’avoir une vache, une jument et un chien pour mon équilibre personnel) est venu le désir profond et nécessaire de voler de mes propres ailes, ou de vinifier mes propres vignes.

Fin 2000, je me suis mis à la recherche d’un lieu de vie, d’un lieu où je pourrais vivre cette passion de la terre et du vin. J’ai été comme attiré par Calce, dans les Pyrénées-Orientales, comme s’il ne pouvait y avoir d’autres endroits où je pourrais vivre cette aventure. Un coup de téléphone et une rencontre avec Gérard Gauby (copain de mon frère) et je ne suis jamais reparti. En un mois je suis passé de chômeur à vigneron, les dossiers à la banque ont remplacé les dossiers Assedic.

Le rêve irréalisable, avoir ses vignes, ses barriques, son vin se réalisait : un vrai conte de fées ! Le premier jour dans mes vignes reste à jamais gravé dans ma mémoire : 03 janvier 2001. Commune de Calce. Vieux Carignan plantés par un certain Saturne en 1940. Vue imprenable sur la Méditerranée, les Corbières, les Pyrénées. Sécateur à la main. Tête baissée. L’aventure de ma vie commençait alors.

Jamais dans ma jeune vie, je n’aurais pensé que cela serait possible : avoir à moi, rien qu’à moi, 8.5 hectares, de vieilles vignes sur des coteaux de schistes. Même dans mes rêves les plus fous ce n’était pas si beau, une nouvelle vie commençait, ma vie, non pas l’aboutissement mais le début d’une folle aventure.

Dès lors une seule vie : tout donner à mes vignes pour qu’elles me le rendent dans leurs raisins, et dans mon vin. En être fier, y mettre ses tripes, sa sueur, son amour, ses désirs, sa joie et sa rêverie. La Bio était pour moi une évidence, une marque de respect, une exigence qualitative, un choix de vie. Irrationnelle économiquement pour une jeune entreprise comme la mienne, mais je ne sais pas être autrement qu’entier, généreux et naturel.

L’esprit

Calce est un lieu unique entre la Méditerranée, les Pyrénées et les Corbière. Situé à environ 300, les vignes sont situées sur un terroir extrêmement riche.

Sols : Marnes, Schistes et Calcaire.

Cépages blancs : Macabéo, Grenache Gris et blancs.

Cépages rouges : Carignan, Grenache Noir, Mourvèdre, Carignan.

Jamais je me suis posé la question, aucune hésitation, impensable de travailler les vignes et la terre autrement qu’avec amour et respect. On ne peut pas parler de respect de la terre en mettant des produits avec une tête de mort sur les bidons.

Après plusieurs tentatives infructueuses, nous travaillons aujourd’hui en biodynamie. Sous l’impulsion de Jacques Mell (conseiller en biodynamie) depuis 2010, nous appliquons ces pratiques avec rigueur. Il nous a permis de comprendre et de pratiquer au plus juste cette agriculture pleine de bon sens et de sensibilité. Aujourd’hui, je peux mieux connaître mes vignes, mes sols, mes terroirs. Être au plus près du sol et des pieds de vignes me permet de faire des vins plus sensibles et plus justes

La Biodynamie

– La Plante: Nous appliquons des silices de corne (501) à l’automne et au printemps. A l’automne pour stimuler le retour de sève dans les racines et donc la mise en réserve. Et au printemps pour renforcer la photosynthèse et apporter une qualité de lumière aux plantes.

– Le Sol: Nous apportons à l’automne un compost de bouse Maria Thun pour stimuler la vie dans les sols et apporter du compost en dose homéopathique. Au printemps, un rappel de vie avec une bouse de corne (500) pour stimuler le réveil des sols.

Je suis venu à la biodynamie avec le palais. Quand vous goûtez un maximum de vins et que le point commun de ceux que vous préférez sont en biodynamie, ça vaut le coup de se poser des questions. A force de discussions, et de boissons j’ai passé le cap. Cette agriculture qui est le prolongement de l’Agriculture Biologique mais Dynamique. Des principes de base similaires à l’homéopathie dans les dilutions et dans la dynamisation. C’est pour moi un moyen de mieux encore exprimer mes terroirs et le potentiel qualitatif de mon vignoble. J’ai mis dix ans pour redonner vie à des sols que la génération précédente avait tué. Aujourd’hui les sols sont vivants et expressifs, et la biodynamie est là pour les sublimer.

Tout comme la bio, la biodynamie est un moyen, ce n’est en aucun cas une valeur de qualité des vins. IL y a aussi des vins en biodynamie que je n’aime pas.

La vie et la biodiversité

Depuis bientôt 15 ans, je partage ma vie avec Laïs. 15 ans de vie commune c’est beau. J’ai toujours aimé les vaches, les animaux dans l’ensemble (surtout ceux qui se mangent). Quand je suis arrivé à Calce avec ma vache et une jument, tout le monde se demandait bien ce que je m’emmerdais avec des animaux. Aujourd’hui j’ai 6 vaches à pâturer dans les vignes et les terres autour d’octobre à avril. Nous avons quelques ruches, pour moi l’agriculture se conçoit dans sa globalité. Nous avons planté beaucoup d’arbres et prévoyons de refaire des haies autour des plantations.

Semis

Nous avons commencé à semer dans certaines vignes pour réintroduire un couvert végétal permanent. Un mélange de céréales, légumineux est semé tôt à l’automne pour avoir un couvert végétal tout l’hiver, que nous coucherons au printemps et aussi apporter de la matière organique pour toujours plus de vies dans les sols.

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